Bouba Colorz fait partie de la première génération française des danseurs Hip Hop et est à ce titre un des pionniers du mouvement Hip-Hop en France. Danseur depuis 1985, il a fait partie de nombreux groupes de danse Family, Vagabonds, Joyeux Loufocks…
Grâce à son expérience, ses compétences pédagogiques, la qualité de sa danse, Bouba Colorz est un danseur reconnu et est membre de nombreux jurys de concours de danse. Il est également un des meilleurs professeurs de Breakdance et de nombreux danseurs professionnels ont suivi son enseignement.

Tous les cours de break sont donnés par Bouba.

Comment sont nés le Hip-Hop et le Breakdance ?

Le hip-hop est un mouvement né aux Etats-Unis dans les années 70, fondé par Afrika Bambaataa. Ce membre d’un gang a dû surmonter des épreuves perdant de nombreux amis. Musicien, il a décidé d’utiliser son art pour stopper les drames qui décimaient les quartiers noirs des Etats-Unis. Il a dépassé son expérience douloureuse de « gangmember » en créant les bases de la philosophie du hip-hop. Son projet était d’unir les individus, quelles que soient leurs origines, au sein d’une même humanité : « Peace, love, unity and having fun ». Il est ainsi devenu le pionnier de la culture hip-hop.

Plusieurs générations se sont emparées du mouvement qu’il avait fondé et ont créé années après années la culture hip-hop. Cette révolution artistique a pu se réaliser parce qu’elle était nourrie de la révolte sociale des quartiers difficiles des Etats-Unis ou de la France. Cette culture regroupe plusieurs formes d’expression artistique : le rap avec les Maîtres de Cérémonies (ou MC) et les Disc Jockey (ou DJ), la danse avec les Breakers Boys (ou BBoys), le graff avec les tagueurs (tag = écrire son surnom sur les murs ou surfaces de l’espace urbain).
Phénomène artistique, le hip-hop est également devenu un mode de vie créant ses propres codes sociaux : langage, tenue vestimentaire, principes éthiques, lieux de rencontre… Afrika Bambaataa a atteint son objectif.

La culture hip-hop a permis aux habitants des quartiers de donner du sens à leur existence, d’avoir foi en leur propre avenir et d’être maître de leur destin. De nombreux « gangmembers » sont ainsi devenus des danseurs, des MC et surtout des graffeurs.
Née dans un univers sans moyens matériels, la culture hip-hop est par nature  » underground « , c’est-à-dire générée hors des circuits artistiques officiels et conventionnels. Elle existe maintenant depuis 40 ans et a connu de nombreuses évolutions.

Au sein de la danse hip-hop, plusieurs styles ont été créés puis développés et enrichis : Breakdance, Popping, Boogaloo, Hype, New Jack, Lock, New Style, House Dance… Les pionniers de la danse hip-hop sont les Rock Steady Crew et les Electric Boogaloo, groupes américains. Ils se sont inspirés des danses apportées d’Afrique par les esclaves et ont inventé des bases qui ont été développées, déclinées, complexifiées par de nombreuses générations de danseurs à travers le monde.
Aujourd’hui ces bases et leurs variantes sont en évolution permanentes elles sont constamment recréées, recomposées, réinventées lors des soirées hip-hop, des  » battles  » de danse, des cercles de danse.

La danse hip-hop est arrivée, déjà codifiée et structurée, des Etats-Unis en France dans les années 80. Non médiatisée et perçue comme subversive, la culture hip-hop et particulièrement la danse se sont diffusées grâce aux clips vidéo. Ces supports de connaissance ont été utilisés par les danseurs français qui n’avaient quasiment que cette source pour apprendre. Faisant évoluer les mouvements importés des Etats-Unis, ils ont créé un style propre à la France, qui est aujourd’hui source d’inspiration pour les danseurs du monde entier. Comme aux Etats-Unis la danse hip-hop est née en France dans les quartiers dits  » difficiles « . Cette similitude historique explique en partie l’ampleur et la vitalité du mouvement hip-hop en France. Aujourd’hui la France est une référence majeur en matière de danse hip-hop et des danseurs du monde entier viennent en France pour se former ou se confronter à d’autres danseurs.

Depuis quelques années maintenant, le hip-hop est entré dans les théâtres, les festivals, sur les plateaux de télévision. Il a acquis une  » respectabilité », il est officiellement reconnu comme un mouvement artistique à part entière. La culture hip-hop est dans le même temps devenu un produit commercial. Toutefois, c’est toujours dans  » la rue « , son lieu de naissance, que le hip-hop se transforme et se crée. Il se réinvente en permanence dans des espaces et des lieux informels. Danser selon le mouvement hip-hop, c’est adhérer à certaines valeurs :

  • se réaliser et s’exprimer au contact des autres danseurs
  • porter en soi les valeurs de respect, de tolérance et de fraternité
  • être solide sur ses bases afin d’évoluer et grandir dans la danse pour acquérir de la maîtrise
  • chercher à construire sa danse année après année
  • s’inspirer des autres danseurs hip-hop